Les personnes et situations à risque de complications
Lorsque la pyélonéphrite n’est pas traitée à temps, elle peut entraîner plus de risques de complications. Cela survient principalement chez :
- la femme enceinte.
- la femme ménopausée ou après 65 ans, plus sujette à des vaginoses qui sont des infections vaginales bactériennes.
- la femme active sexuellement : le taux d’infection est 50 fois plus élevé que chez les hommes.
- l’homme atteint d’une hypertrophie bénigne de la prostate ou d’une prostatite (inflammation de la prostate).
- les personnes âgées de plus de 80 ans : entre 25 % à 50 % des femmes et 20 % des hommes de cette tranche d’âge sont sujets aux infections urinaires fréquentes surtout s’ils cumulent hospitalisation, sonde urinaire, alitement, diabète et troubles neurologiques.
Il en est de même en cas de :
- maladie rénale chronique.
- immunodépression (cancer, VIH, greffe rénale, etc.).
- diabète : cette maladie diminue les défenses immunitaires et provoque un taux élevé de sucre dans l’urine qui est un milieu favorable au développement des bactéries.
- anomalie de l’appareil urinaire.
- intervention récente sur l’appareil urinaire surtout chez les personnes à qui ont a introduit une sonde dans l’urètre.
Chez la femme enceinte en particulier, les changements anatomiques et hormonaux liés à la grossesse augmentent le risque que les bactéries remontent dans les urines jusqu’aux reins. La pyélonéphrite survient d’ailleurs dans 1 à 2 % des grossesses et n’est pas sans conséquence. Non seulement elle représente un risque infectieux grave pour la mère, mais elle est également un risque de transmission des germes à l’enfant au cours de la gestation ou au moment de l’accouchement. C’est pourquoi le médecin recommande souvent la recherche systématique de germes dans les urines au premier et au troisième trimestre de grossesse.
L’évolution de la pyélonéphrite
Après un bon traitement antibiotique, il est rare que la pyélonéphrite évolue.
Il suffit donc de prendre un traitement adapté à l’infection, de respecter les doses et la durée indiquées. Si ce n’est pas le cas, l’infection se compliquera, ce qui demande une hospitalisation d’urgence. Cette situation se manifestera par plusieurs signes :
- un abcès rénal ou péri-rénal (autour du rein).
- une fièvre et des frissons pouvant entraîner une infection généralisée appelée septicémie.
- une altération de l’état général.